13 Mar Terrains communs: ethnomusicologie et popular music studies (Vitré, 5-7 Giugno, 2020)
L’étude des musiques traditionnelles et celle des musiques actuelles se sont d’abord développées séparément, du fait de l’hétérogénéité de leurs objets, mais aussi de leurs méthodes et problématiques. D’une part l’ethnomusicologie, riche d’une histoire qui rassemble plusieurs courants en son sein, a longtemps débattu la question de savoir si elle se définissait par un objet – les musiques de tradition orale, voire plus généralement traditionnelles, ou encore extra-européennes – ou par une méthode, l’enquête. Depuis les années 1950, elle promeut un double paradigme de recherche qui conjugue de diverses façons la méthode ethnographique et l’analyse formelle. C’est dans les années 1980 que l’ethnomusicologie s’est affirmée en tant que discipline à part entière dans les universités françaises, notamment dans les départements de musicologie (Bachir-Loopuyt et Belly 2018). La fondation de la Société française d’ethnomusicologie (1983) et la création à Genève de la revue Cahiers de musiques traditionnelles en 1988 (devenue depuis 2007 Cahiers d’ethnomusicologie) ont contribué à une plus grande autonomie de cette discipline dans l’espace francophone. Certaines frontières se sont durcies alors entre le périmètre des «musiques traditionnelles », considérées comme l’objet privilégié de l’ethnomusicologie, et celui des «musiques populaires modernes », sur lesquelles les recherches se sont développées essentiellement au sein d’une sphère anglophone dans un premier temps.
Colloque de la Société française d’ethnomusicologie (Sfe)
et de la branche francophone d’Europe de l’International Association for the Study of Popular Music (IASPM-Bfe)
5 – 7 juin 2020
Vitré, Maison des Cultures du Monde
Prieuré des Bénédictins, 2 rue des Bénédictins, 35500 Vitré, France Rennes, université Rennes 2, campus Villejean